Auteur/autrice : clubalfa

  • ErreErre Fuoriserie : Quand la Giulia Quadrifoglio remonte le temps (et se fâche)

    ErreErre Fuoriserie : Quand la Giulia Quadrifoglio remonte le temps (et se fâche)

    C’est un débat qui anime souvent nos colonnes : le design moderne a-t-il perdu l’âme des années 60 ? Pour ceux qui refusent de choisir entre le charme vintage de la Giulia Tipo 105 (1962) et la brutalité du V6 de la Giulia Quadrifoglio actuelle, un carrossier turinois a trouvé la solution.

    Son nom ? ErreErre Fuoriserie. Son concept ? Le « Retromod ». Contrairement au Restomod (qui modernise une vieille voiture), ici, on prend une Alfa Romeo moderne et on l’habille avec un costume taillé sur mesure pour hommager l’histoire.

    Deux visages, une même âme

    Le projet a débuté en 2022 avec la Giulia Classic, mais c’est bien sa version radicale, dévoilée plus récemment au Salon Auto de Turin 2024, qui fait battre notre cœur : l’Alleggerita.

    Si la base reste l’excellente Giulia Quadrifoglio (la cellule de sécurité est intacte, garantissant une homologation routière sans sueur froide), tout le reste est métamorphosé. La carrosserie abandonne l’aluminium pour la fibre de carbon, assurant rigidité et légèreté. Le look est clivant, certes, mais indéniablement charismatique : quatre phares ronds, une calandre verticale proéminente et cet arrière tronqué qui sent bon les courses de côte d’antan.

    562 chevaux et plus de banquette arrière

    Sous le capot, le V6 2.9L Biturbo respire mieux grâce à de nouveaux conduits Venturi intégrés au pare-chocs avant. Résultat : la puissance grimpe à 562 chevaux (contre 510 ou 520 d’origine).

    Mais l’esprit « Alleggerita », c’est le poids. À l’intérieur, oubliez d’emmener les enfants à l’école. La banquette arrière a été supprimée, remplacée par une structure en carbone magnifiquement sellée en Alcantara. Elle accueille désormais un extincteur central et deux emplacements moulés pour… vos casques. Un arceau de sécurité (peint ton caisse) est disponible en option pour rigidifier le tout.

    L’obsession du détail

    Ce qui frappe chez ErreErre, c’est le niveau d’exigence. Prenez les jantes : ce ne sont pas de simples copies. Il a fallu 5 000 heures de développement pour recréer le design des jantes tôles de 1962 en version forgée moderne, capable d’encaisser le couple du V6 actuel.

    Ce jouet pour grands enfants sera produit à 33 exemplaires maximum (tiens, encore ce chiffre sacré chez Alfa !). Chaque client fournit sa propre Giulia Quadrifoglio (« donor car ») et laisse la magie opérer à Turin.

    Le prix de l’exclusivité ? Il n’est pas public, mais comme on dit : quand on aime le Biscione, on ne compte pas.

  • Alfa Revival Cup 2026 : 5 dates pour faire hurler le « Double Arbre » sur piste

    Alfa Revival Cup 2026 : 5 dates pour faire hurler le « Double Arbre » sur piste

    Il y a des calendriers que l’on attend avec plus d’impatience que d’autres. Si pour vous, le son d’un moteur se mesure en décibels de plaisir et non en kilowattheures, voici une nouvelle qui va illuminer votre année 2026. L’organisation Canossa Events vient de dévoiler le programme de l’Alfa Revival Cup 2026.

    Le principe n’a pas changé, et c’est tant mieux : un championnat exclusivement dédié aux Alfa Romeo GT et Tourisme construites entre 1947 et 1981. C’est le rendez-vous des gentlemen drivers qui ne veulent pas laisser leurs bijoux prendre la poussière dans un musée.

    Le programme : L’Italie… et le temple de Spa !

    Cette saison s’articulera autour de cinq week-ends de course. Si la majorité des épreuves se déroulent logiquement sur les terres natales du Biscione, le calendrier 2026 nous offre une excursion royale en Belgique.

    À vos agendas :

    • 18-19 avril : Mugello. On commence fort sur l’un des circuits les plus techniques et rapides d’Italie. Idéal pour dégourdir les bielles après l’hiver.
    • 13-14 juin : Tazio Nuvolari. Un hommage au « Mantouan Volant » sur un tracé plus intime qui demandera beaucoup d’agilité aux Giulia GT.
    • 18-19 juillet : Vallelunga. La chaleur romaine et l’histoire au rendez-vous.
    • 25-26 septembre : Spa-Francorchamps. C’est LE grand moment de la saison. Voir des Giulia GTA et des GTV 2000 attaquer le Raidillon de l’Eau Rouge est un spectacle qu’aucun Alfiste ne devrait manquer.
    • 31 octobre – 1er novembre : Misano. La grande finale sur la côte adriatique pour clôturer la saison.

    Plus qu’une course, une machine à remonter le temps

    Participer (ou assister) à l’Alfa Revival Cup, c’est plonger dans l’âge d’or de la marque. Sur la grille, c’est un festival : Giulia Super, GT Junior, 1750 GTAm… Ces autos ne sont pas là pour la figuration. Ça frotte, ça glisse, et ça chante haut dans les tours, le tout dans une ambiance « paddock » conviviale et chevaleresque.

    Comme le disait Steve McQueen dans le film Le Mans (cité par les organisateurs) : « La course, c’est la vie. Tout ce qui se passe avant ou après n’est qu’une attente. »

    Notons enfin un détail qui a son importance à notre époque : Canossa Events continue son engagement écologique en compensant les émissions de CO2 de la compétition via des crédits de durabilité dans le parc national des Apennins tosco-émiliens. Rouler en ancienne, oui, mais avec conscience.

    Alors, on se retrouve dans les tribunes de Spa en septembre ?

  • Miami Art Week : Quand Alfa Romeo transforme la 33 Stradale et le Tonale en œuvres d’art

    Miami Art Week : Quand Alfa Romeo transforme la 33 Stradale et le Tonale en œuvres d’art

    Miami, début décembre. La ville de Floride devient l’épicentre mondial de la culture avec la célèbre Art Basel. Entre deux vernissages et les soirées exclusives sur South Beach, Alfa Romeo a décidé de rappeler une vérité fondamentale : une voiture italienne, c’est d’abord une sculpture en mouvement.

    Pour cette édition 2025 de la Miami Art Week, la marque au Biscione a joué sur deux tableaux : l’héritage racing pur et dur, et le futurisme artistique.

    Le choc des générations au Hagerty Garage

    Les festivités ont débuté le 2 décembre au Hagerty Garage + Social. Pour l’occasion, Alfa Romeo a réuni 115 ans d’histoire dans une même pièce.

    La star incontestée était évidemment la 33 Stradale, cette supercar qui brouille la frontière entre l’ingénierie et l’art. Mais pour les Alfistes les plus pointus, le frisson venait d’ailleurs : la présence exceptionnelle de l’Alfa Romeo 155 V6 TI. Oui, celle-là même qui, aux mains de Nicola Larini, a humilié la concurrence allemande sur ses propres terres en remportant le championnat DTM 1993. Voir ce monstre sacré aux côtés du futur Tonale 2026 (qui continue de se montrer avant son lancement officiel) symbolisait parfaitement le fil rouge de la marque : la performance au service du style.

    L’ambiance visuelle était assurée par le photographe italien Luca Artioli, dont les clichés utilisant la technique du « flou bougé » (ICM) transforment nos voitures préférées en traînées de lumière et de couleur impressionnistes.

    Un « Art Car » sur Collins Avenue

    Pour la seconde partie de la semaine, direction le Sagamore Hotel pour l’événement BitBasel. Sur la célèbre Collins Avenue, où défilent plus de 100 000 personnes, Alfa Romeo ne pouvait pas passer inaperçu.

    La marque a dévoilé un Tonale « Art Car », entièrement wrappé d’un graphisme exclusif célébrant le 6e anniversaire de BitBasel. Posé à côté de la 33 Stradale, ce Tonale unique prouve que le design du SUV compact supporte aussi bien les teintes classiques que les excentricités artistiques.

    En s’affichant ainsi au cœur de l’événement artistique le plus « hype » des États-Unis, Alfa Romeo confirme sa stratégie : séduire les collectionneurs et les esthètes, qu’ils soient passionnés par la toile d’un maître ou par la carrosserie d’une italienne.