Il y a des voitures qui finissent dans des musées, silencieuses et immaculées. Et il y a celles qui continuent de vivre, de hurler et de transmettre des émotions, même lorsque ceux qui les conduisaient ne sont plus là. La vidéo que nous vous partageons aujourd’hui, intitulée sobrement « The Alfa », dépasse le cadre de la simple présentation automobile. C’est une histoire d’amour. Amour pour la mécanique, mais surtout amour d’un fils pour son père disparu.
La protagoniste : Une rarissime Giulia TZ
Au cœur de l’image trône une légende : l’Alfa Romeo Giulia TZ (Tubolare Zagato). Produite à peine à plus de 100 exemplaires dans les années 60, c’est le Saint Graal pour beaucoup. Avec son châssis tubulaire, sa carrosserie en aluminium signée Zagato et son arrière tronqué (« Coda Tronca »), elle pèse moins de 660 kg. C’est une voiture de course brute, sans filtre.
L’histoire d’Alan et de son fils
Le narrateur nous raconte l’histoire de son père, Alan, un gentleman driver intrépide qui a tout piloté, des Ferrari aux monoplaces. Dans les années 90, il achète cette TZ pour courir. La vidéo regorge d’anecdotes savoureuses, comme cette course où un ami, voulant aider, a desserré les écrous de roue au lieu de les serrer (les filetages étant inversés côté gauche sur ces modèles !), menant à la perte d’une roue en pleine piste.
Suite à un accident, la voiture est restée immobilisée pendant 15 ans. C’est le fils qui a convaincu son père de la restaurer, de lui « donner une seconde vie ». Ce projet est devenu leur dernier lien fort.
« Je ne pensais pas qu’il pouvait mourir »
La seconde partie de la vidéo est poignante. Le fils raconte la maladie de son père (un cancer agressif) et sa disparition rapide. La question s’est alors posée : que faire de la TZ ? Beaucoup lui ont dit : « Elle appartient à un musée, tu ne devrais pas la conduire. »
Sa réponse est la définition même de la passion Alfiste : « Ce n’était pas une option pour moi. La voiture devait vivre. »
En conduisant cette TZ aujourd’hui, en sentant les vibrations du 4 cylindres double arbre, en entendant le bruit infernal de l’échappement latéral, il retrouve son père. Comme il le dit si bien : « C’est juste nous deux. Je l’ai avec moi dans l’habitacle. »
Pourquoi il faut regarder cette vidéo
Au-delà de la beauté cinématographique des images et du son envoûtant du moteur bialbero, ce film de 17 minutes capture l’essence d’Alfa Romeo. Ce ne sont pas des objets de spéculation. Ce sont des machines à souvenirs, des membres de la famille faits de métal et d’huile.
Préparez vos mouchoirs et montez le son.








