Ces dernières semaines, l’atmosphère est électrique autour de la stratégie de Stellantis. Entre les attentes d’Antonio Filosa et les rumeurs relayées par Reuters sur une possible réorganisation du portefeuille de marques, certains passionnés s’inquiètent. Y a-t-il trop de marques ? Des têtes vont-elles tomber ?
Si l’avenir de certaines entités peut susciter des interrogations légitimes quant à leur positionnement, les chiffres officiels de l’ACEA (Association des Constructeurs Européens d’Automobiles) viennent de tomber pour les 10 premiers mois de 2025. Et ils envoient un message limpide : Alfa Romeo n’est pas sur la sellette, c’est la locomotive.
La force des chiffres : Alfa devant le cumul DS + Lancia
C’est une statistique qui pèse lourd dans la balance comptable de Carlos Tavares. Sur la période de janvier à octobre 2025 en Europe, Alfa Romeo a immatriculé 47 699 véhicules.
Pour donner une échelle de grandeur à cette performance, ce volume est supérieur aux ventes cumulées de Lancia et DS Automobiles. À elle seule, la marque au Biscione génère plus de volume que ses deux cousines du pôle « Premium » réunies. Avec une part de marché de 0,5 % en Europe, Alfa Romeo prouve que sa stratégie de rentabilité et de désirabilité fonctionne, là où d’autres cherchent encore leur vitesse de croisière.
Une marque mondiale, pas seulement européenne
L’autre argument qui blinde le statut d’Alfa Romeo au sein de la galaxie Stellantis, c’est sa portée géographique. L’article basé sur les chiffres européens ne raconte que la moitié de l’histoire.
Contrairement à Lancia (qui se concentre sur sa renaissance européenne) ou DS (très centré sur le Vieux Continent), Alfa Romeo est la seule marque premium du groupe à être globalement établie. Des États-Unis au Japon, en passant par le Moyen-Orient, le logo milanais est reconnu et distribué.
Le leader incontesté du trio
Il est possible que Stellantis procède à des ajustements pour éviter les chevauchements entre ses 14 marques à l’horizon 2026. On parle en France d’un possible rapprochement de DS vers Citroën…
Mais pour Alfa Romeo, le débat ne se pose pas en termes de survie, mais de leadership. Les chiffres de 2025 confirment qu’Alfa est le fer de lance incontesté du premium chez Stellantis. Les Alfistes peuvent dormir tranquilles : le trèfle est solidement enraciné.
